Face à la fronde des éditeurs allemands et au projet de loi en cours d’examen au parlement allemand visant à taxer Google, le moteur de recherche lance une contre-attaque en prenant les internautes à témoin. Sur sa page d’accueil allemande, un lien invite les internautes à interpeller le député de leur circonscription, dont Google donne le nom et l’adresse, pour qu’il s’oppose au projet législatif.
En France un médiateur, Marc Schwartz, est actuellement chargé de rapprocher les points de vue de Google et des éditeurs de journaux français. Sa mission consiste à faciliter un accord entre les deux parties avant la fin décembre 2012 sur « le partage de la valeur tirée de l’utilisation des contenus des sites internet de la presse française ». En l’absence d’accord, cela pourrait bien déboucher à terme après l’Allemagne sur une autre « Lex Google » version tricolore, avec à la clé « un mécanisme de rémunération équitable au bénéfice des organismes de presse ».

Droit voisin attaché au droit d’auteur

De quoi s’agit-il ? Les éditeurs estiment que Google tire profit (par la publicité sur les pages de résultats de recherche) des liens qui mènent vers leurs pages d’information, rien qu’en affichant un titre et quelques bribes d’informations (ce qui reste à prouver, voir plus bas). D’où l’idée d’instaurer une taxe, ou plutôt un droit voisin au droit d’auteur, sur ces liens. Pour l’instant, le projet de loi allemand paraît très flou et susceptible d’évoluer. On sait qu’en France les éditeurs de presse, notamment les « pure players » du Web (et leur syndicat, le Spiil), sont hostiles à la mise en œuvre de ce droit « voisin » attaché au droit d’auteur et à toute taxe visant à rémunérer les éditeurs pour le simple fait d’être indexés par Google et mis en avant notamment sur Google Actualités.

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